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Quand Placebo Studio au Maroc s'empare d'un des portraits Touareg pour en faire une superbe fresque
C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai découvert sur le site de l'UCPA Dakhla Dreamkite que Placebo Studio avec réalisé pour eux une superbe fresque à partir du portrait que j'avais réalisé du chef des Touareg Maliens. Placebo Studio voulait réaliser un oeuvre en hommage au peuple Touareg avec lequel le Maroc a des relations étroites.
Le portrait original :
Portrait du chef des artisans Touaregs de toute la zone Ouest du désert Malien. Un homme influent et sage. La veille de la prise de vue, il avait chuté en moto sur le chemin du camp. Il a l'épaule et l'omoplate complètement fracturées. Lors qu'on arrivée lui a été annoncée, il a refusé de prendre sa morphine et a demandé à être habillé pour me rencontrer. Il voulait faire honneur à son clan.
La fresque et sa réalisation :
(photos sous coyright de l'UCPA et de PlaceboStudio)
Le contexte, l'artisanat Touareg :
L’artisanat Touareg est une culture orale et gestuelle. On ne devient pas ou presque pas artisan, on nait artisan. Dès le plus jeune âge on apprend à coudre, à dessiner les motifs, à scier, à déposer la colle sur le bois. A chaque âge, un nouveau geste es appris. Surtout chez les artisans forgeront ou les techniques sont transmises de génération en génération. Contrairement à certains peuples, chez les Touaregs, le nouveau est bien venu, chaque nouvelle génération est invitée à améliorer la technique transmise.
Les Touaregs ont la réputation d’être durs, difficiles d’accès et très indépendants. J’avais été préparé aux us et coutumes à respecter impérativement ainsi qu’à la façon de « se tenir » devant eux. Il était très important que je montre que j’étais là pour apprendre d’eux et non le contraire, que je souhaitais pouvoir ensuite témoigner ce qu’ils vivaient et non juste prendre des photos d’eux. Ils prennaient le temps de voir et de sentir quel genre d'homme j'étais. Ce sont plusieurs demis journées passées à juste discuter, boire le thé, manger avec eux ensuite, partager au sens le plus noble du terme : ils commençaient alors à partager avec moi ce qui leur était presque devenu le plus cher : la nourriture. Deux choses leurs sont encore plus chères, il m’a fallu un peu de temps pour m’en rendre vraiment compte : leurs enfants et la transmission de leur héritage et bagage culturel, ils pourraient donner leurs vies pour eux. Je crois que pour certains, ça aura été le cas.
Vous pouvez retrouver ici le lien vers les reportages réalisés au Burkina Faso :
burkina faso - Olivier Pain photographe reporter à Tours et Nantes, le blog
Photographe reporter à Tours et nantes. Spécialiste de l'aide au développement, je réalise aussi reportages photos et vidéos, prises de vues en studio, pour les particuliers comme pour les ...