Premier article sur le focus Stacking
Présentation générale du procédé
Bonjour à tous !
voici un premier article sur le focus stacking qui a pour prétention de vous permettre de le réaliser de façon simple. Commençons par une brève définition du procédé.
Définition :
Le focus stacking consiste à empiler plusieurs images du même sujet avec une mise au point décalée. Elle a plusieurs avantages et quelques inconvénients.
Avantages :
- permet une gestion de la profondeur de champ très précise avec un sujet très net et un arrière plan très flou si on le souhaite.
- permet de travailler dans la zone de confort du couple objectif/boitier en permettant d'avoir une grande profondeur de champ sans pour autant trop fermer le diaphragme et augmenter la diffraction.
- s'utilise en photographie de paysage et architecture dans le cas d'un premier plan très proche et un arrière plan lointain : ainsi le profondeur de champs résultant sera réalisée sur toute les plans.
Inconvénients :
- ne peut pas s'utiliser sur des sujets en mouvement à cause du processus de décalage de mise au point.
- procédé assez long à mettre en œuvre aussi bien au moment de la prise de vue que du post-traitement.
- ne peut, de façon simple, être utilisé en même temps que des procédés HDRi et assemblages panoramiques.
- pour ne pas durer un temps indécent au post traitement, nécessite un bon ordinateur de traitement.
Ratio qualité du rendu / temps de traitement :
- Plus les images sont en forte résolution, plus le temps de traitement sera long mais plus la qualité sera au rendez vous.
- Travailler en RAW permettra une meilleur qualité mais augmentera le temps de post-traitement en ajoutant une étape de traitement des fichiers RAW.
- le nombre d'images réalisées ainsi que la valeur de décalage de mise au point joueront sur la précision du rendu. Plus le décalage de focus est faible entre chaque image, plus on a de chance d'avoir un rendu de bonne qualité. Le temps de traitement augmentant de façon significative avec le nombre d'images à traiter.
Ci dessus : un exemple d'erreur de traitement générée par un pas de décalage de
mise au point trop important.
- Le temps de traitement est fortement affecté par la puissance de l'ordinateur utilisé : le processeur est très fortement utilisé, un i7 de dernière génération ou son équivalent AMD est fortement recommandé (à minima), la mémoire RAM va jouer un rôle assez important, 16 Go est un minimum. La carte graphique n'est, d'après mes tests, pas sollicitée à 100% mais une carte graphique de bonne facture est un atout non négligeable.
Cas des boitiers faisant eux même leur focus stacking / décalage de mise au point :
De plus en plus de boitiers numériques sont capables désormais de réaliser le focus stacking eux mêmes. Attention toutefois :
- certains font le bracketing automatique sur le focus, vous livrent une série de fichiers avec les mises au points décalées. Reste alors à l'utilisateur de compiler lui même les images avec le logiciel ad-hoc.
- d'autres boitiers sont capables de réaliser le processus de A à Z. la compilation des images se faisant en interne du boitier. Cette option est pratique mais si l'on souhaite une qualité maximale (pour du print grand format par exemple), je ne suis pas sur que ce soit la meilleure solution. De plus, ce procédé consomme beaucoup de batterie, donc il faut penser à prendre des batteries de rechange.
- Enfin, si l'on souhaites procéder à une combinaison de HDRi et focus stacking, il faudra les réaliser l'un après l'autre. Nous traiterons dans un futur article les deux méthodes principales pour y arriver.
A très vite pour un nouvel article sur la prise en main de ce procédé !