Reportage sur le long terme sur Vic' l'agriculteur
Partie 6 : Épandage de l'azote
Bonjour à toutes et à tous, aujourd'hui nous allons suivre notre ami Vic' lors de l'épandage de l'azote sous forme solide. Tout d'abord, voici la fiche technique du produit qu'il utilise.
Le système d'épandage de marque Bogballe :
Le système d’épandage d'azote en granulé est composé d'un réservoir pouvant contenir environ 2 tonnes de granulés ainsi que d'un système électromécanique de dispersion.
Le système de régulation électronique programmable permet à Vic' de gérer de façon très précise les quantités envoyées dans le champ ainsi que la distance de projection. Ainsi, deux modes sont disponibles : le mode grand champ qui disperse les granulés sur une 20ène de mètres tout autours du tracteur et le mode bordure qui lui, permet à l'agriculteur de ne pas projeter le produit sur les bords du champ comme par exemple les habitations, les routes ou chemins communaux. De plus, Vic', par sécurité et respect arrête la machine lorsqu'il va croiser un autre véhicule, vélo ou piéton présent sur un chemin ou une route attenante au champ.
Le produit qu'il utilise, de l'Extran 33.5 est composé à 16.7% d'azote ammoniacal et de 16,8% d'azote nitrique. La partie nitrique est dégradée directement par la plante alors que la partie d'azote ammoniacal l'est dans le mois.
Une polémique est en cours depuis pas mal de temps autours de l'azote, principalement sous sa version liquide : tout d'abord car il est composé à 80 d'azote ammoniacal, aussi car il présente un soucis d'évaporation important lorsqu'il est pulvérisé sur les labours (plants non germés / sol nu), ce qui génère des soucis de pollution de l'air.
C'est pour cela, que Vic' a prit le parti de réaliser 4 passages dans l'année, cela demande plus de travail et de temps mais optimise la dégradation de l'azote par les plants et donc de limiter les pertes de produit. Les deux premiers passages sont réalisés avec l'azote liquide en Février et Mars. Vient ensuite un nouvel épandage d'azote en granulés en Avril (celui suivi par l'article que vous lisez actuellement) puis un dernier plus tard.
Ce dernier épandage se fait en fonction des analyses réalisées par un laboratoire spécialisé sur des prélèvements de sols hivernaux. Il peut donc ajuster son dernier apport avec son outil d'aide à la décision qui lui donne la valeur exacte de traitement.
Un surdosage se présenterait aucun intérêt au vu de la pollution générée mais aussi du surcoût engendré :
Un big bag de 600kg lui coûte dans les 200 euros. Dans sa pratique, il verse environ 150kg de produit par hectare. Au vu du nombre d'hectares à traiter, le surdosage engendrerait un surcoût inutile à la ferme.