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Photographie réalisée en lumière mixte dans une salle de sport. Le travail était alors de trouver la puissance adaptée pour équilibrer éclairage flash et éclairage ambiant.

Bonjour à tous,

bienvenue dans le 5ème billet parlant du flash. Aujourd'hui, nous allons parler de l'utilisation du flash en condition de reportage : les situations dans lesquelles le flash vient compléter par son éclair la lumière déjà présente sur la scène. On appellera ce travail la prise de vue en lumière mixte.

La prise de vue en lumière mixte est différente à la technique du flash seul. Ici, nous allons jouer sur le temps d'exposition et la puissance du flash pour modifier le rapport d'exposition sur le capteur entre les deux et donc donner une prépondérance à l'un ou à l'autre.

Sur cette image, nous avons rapproché le flash (placé dans une boite à lumière de la hauteur du mannequin) afin d'augmenter son incidence sur la scène

Pour le moment nous n'allons parler que de la puissance d'éclairement, la gestion de la couleur viendra plus tard dans d'autres articles (balance des blancs, utilisation de gélatines, correction localisée sur Lightroom, etc...)

Pour rappel, vous pouvez retrouvez ici les précédents articles sur le sujet du flash comme sur les bases de la photographie !

 

Quels paramètres interviennent sur quels aspects de l'image ?

 

La graphique ci dessus schématise sur un plan temporel les rapports d'intensités lumineuses qu'il y a entre la lumière continue et le flash.

Pour rappel, la durée totale de la prise de vue est toujours beaucoup plus longue que la durée de l'éclair du flash. Aussi, pendant cette période, la lumière ambiante à le temps d'arriver sur le capteur. Plus la durée totale de prise de vue, plus il y aura eu de lumière ambiante exposant le capteur et donc plus elle sera prise en compte.

La lumière du flash, elle, dure une fraction de seconde mais est beaucoup plus puissante que la lumière ambiante.

Le fait de raisonner en surfaces permet de bien comprendre que l'on joue sur la hauteur (énergies lumineuses émises/reçues) et largeur (durées) pour obtenir une surface plus ou moins grande (et donc une incidence plus ou moins importante).

La sensibilité ISO :

La sensibilité ISO va jouer sur la lumière flash et ambiante, augmenter l'ISO permettra de capter plus de lumière ambiante et de diminuer la puissance du flash (et donc raccourcir la durée de l'éclair). Attention tout de même : plus on augmente l'ISO, plus on diminue la dynamique du capteur et on prend le risque d'augmenter le bruit dans l'image.

L'ouverture :

L'ouverture du diaphragme a une incidence sur les deux types de sources : plus on ouvre le diaphragme plus on fait rentrer de lumière, et ce, qu'elle soit flash ou continue (ambiante).

Pour rappel : par exemple, f/2.8 est une grand ouverture et f/11 est une petite ouverture.

Le temps d'exposition (durée totale de la prise de vue soit S2 sur le graphique):

Le temps d'exposition n'a pas d'incidence sur l'intensité reçu par le capteur de la lumière générée par le flash. Un temps d'exposition trop court peut toutefois générer des problèmes de type synchro flash (apparition de l’obturateur en bas de l'image par exemple).

Par contre, le temps d'exposition a une forte incidence sur la perception par le capteur de la lumière ambiante : plus le temps de prise de vue sera long, plus la lumière ambiante sera prise en considération par rapport à l'éclairage donné par le flash.

La puissance du flash (durée de l'éclair, S1 sur le graphique) :

Dans un article précédent, nous avons vu ensemble que la quantité de lumière reçue par le capteur venant du flash était gérée par le flash en faisant moduler la durée de son éclair. En lumière mixte il est donc possible de jouer sur le réglage du flash pour en modifier son incidence par rapport à la lumière ambiante.

Plus la durée de l'éclair du flash est grande (et donc S1 importante), plus le flash aura d'influence sur la scène.

Exemple d'une photographie de reportage réalisée en lumière mixte. Ici, le flash ne sert juste qu'à déboucher les ombres. La lumière ambiante est donc prioritaire.

En conclusion, nous pouvons dire que l'équilibre entre la lumière générée par le flash et l'éclairage ambiante est une difficile alchimie à gérer correctement. Elle fait rentrer une gestion parfaite des paramètres de réciprocité mais aussi du flash.

A cela s'ajoute la position du flash, ses accessoires et les paramètres de synchronisation, 1er, 2nd, haute vitesse.... que l'on abordera très bientôt !

Tag(s) : #Technique photo, #tours, #COVID19

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