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Photo 1 : Portrait de la fille d'un artisan réfugié Touareg. Photographie réalisé dans le camp de réfugiés de Sag-Nionogo au Burkina Faso pour l'UNHCR.

Photo 1 : Portrait de la fille d'un artisan réfugié Touareg. Photographie réalisé dans le camp de réfugiés de Sag-Nionogo au Burkina Faso pour l'UNHCR.

Le dilemne entre la couleur et le noir et blanc en photographie, pourquoi l'un ou l'autre ?

 

 

Il y a des passionnés de la couleur, d'autres, du noir et blanc. Mais aujourd'hui nous ne parlerons pas de composition pure et dure mais d'histoire. Pour moi, David Goldblatt a très bien résumé les choses en ces quelques mots :

 

" Le noir et blanc est le médium de la colère : je l'ai utilisé pour montrer les victimes de l'apartheid. La couleur est trop douce, succrée distrayante. Le spectateur d'une photographie en couleur se concentre sur les teintes et en oublie le sujet."

 

Lorsque l'on cadre et on déclenche, on le fait en fonction du sujet que l'on a en face de nous : donc on sait que cette photographie sera à développer en couleur ou en noir et blanc.

 

Je vous propose avec ce billet deux exemples réalisés à quelques heures d'intervalle dans le même camps de réfugiés.

 

La photo 1 représente la fille d'un artisant Touareg. J'ai passé beaucoup de temps dans leurs tentes. Dans le cadre de ma ma mission avec eux je devais créer une complicité et m'intégrer. Lorsque j'ai été témoin de la scène de cette fillette faisant la moue à une de ses soeurs, j'ai ressenti qu'il fallait que je la cadre pour en faire une photographie en couleur : je voulais cette image douce et positive. Je voulais parler de l'espoir que représentent ces enfants.

 

La photographie 2 est en noir et blanc. Je discutait depuis déjà 1 heure avec Bader, l'homme de la photo. Il a perdu sa femme et sa fille est touchée d'une maladie orpheline (une forme de myopathie). Il était en train de me raconter le moment ou les "extrêmistes" religieux (je reprends ses mots) sont entrés dans son garage pour piller et bruler ce qui s'y trouvait. Cette image DEVAIT être forte, c'était son expression qui comptait, la passion et la douleur dans ses yeux que je voulais raconter. Le noir et blanc s'est alors présenté comme une évidence.

Photo 2 : Portrait de "Bader" en train de me parler de ses soucis avec la maladie de sa fille et de la destruction de son garage par les "extrêmistes".

Photo 2 : Portrait de "Bader" en train de me parler de ses soucis avec la maladie de sa fille et de la destruction de son garage par les "extrêmistes".

Tag(s) : #Technique photo

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